Le FIPA, c’est fini!

Clap de fin pour la 28ème édition du festival international des programmes audiovisuels qui s’est déroulé à Biarritz du 20 au 25 janvier. Retour sur la cérémonie de clôture d’hier, à laquelle nous avons assisté pour vous.

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A la gare du Midi, peu avant 20h, la foule se presse aux portes de la salle Atalaya pour assister à la cérémonie de clôture du FIPA, au cours de laquelle doivent être décernées les récompenses. C’est face à près de 1200 personnes que Bruce Toussaint, journaliste star de I-Télé, entre en scène en tant que maître de cérémonie. En grande forme, l’animateur n’hésite pas à taquiner le public : « Cette année, pas de tempête, mais la pluie est bien là pour nous rappeler que nous sommes au Pays Basque ». L’occasion de constater que la salle est divisée en deux : les Basques, qui le huent copieusement, et les autres, qui l’applaudissent en hochant la tête (nous en faisons partie). L’objectif de la soirée n’est pourtant pas de cliver mais bien de rassembler : c’est pourquoi le brave Bruce décide d’axer son discours sur « l’esprit du 11 janvier » en écho aux récents événements tragiques de Paris, en écho aussi à la cérémonie d’ouverture qui avait rendu hommage à Charlie.

Vient ensuite le temps des récompenses. C’est d’abord Rwanda, la vie après, paroles de mères, qui décroche le tout premier Prix du Public mais aussi le Prix Télérama. Les réalisateurs belges André Versaille et Benoit Dervaux, visiblement très émus, sont fortement applaudis. Quant au public, il finit par avoir le tournis en contemplant ce défilé de réalisateurs et d’acteurs montant et descendant sur scène, gentiment priés par Bruce Toussaint de ne pas excéder « 2 minutes 45 » pour effectuer leurs remerciements. Le temps de voir des oeuvres de très haute qualité récompensées, telles que le documentaire Pekka d’Alexander Oey ou le reportage Taiga de Hamid Sardar, qui se couvrent d’or dans leurs catégories respectives.

Les fictions britanniques à l’honneur

Le tournis, le public l’a aussi lorsque la charmante colombienne Juana Acosta monte sur scène pour le FIPA d’or de la meilleure interprétation féminine dans une fiction. Elle est distinguée pour son rôle dans Sanctuaire, la dernière production Canal+ qui reçoit aussi le FIPA d’or du meilleur scénario. Un téléfilm particulièrement apprécié en terre basque.

Le Royaume-Uni, dont la délégation était venue en force à Biarritz, confirme la bonne santé de ses productions audiovisuelles : côté séries, Happy Valley est récompensée. Côté fiction, le FIPA d’or revient à Marvellous, de Julian Farino. Reconnaissant envers l’éternel rival, le britannique lève son verre de rouge à la France, dans une vidéo remerciements enregistrée quelques minutes avant la cérémonie (à laquelle il ne pouvait assister).

Le show Higelin

Venu avec Sandrine Bonnaire pour présenter un film dans lequel il est dirigé par l’actrice, le chanteur de 74 ans se lance dans un one-man show de dix minutes qui a le don de réveiller l’assistance. Reconnaissant « avoir toujours rêvé de parler à un pupitre comme le Président de la République », il se livre pêle-mêle à une imitation de Sarkozy, un discours ému contre les « guerres de religion », un shooting photo pour lequel il prend la pose tel un mannequin… l’interprète de « Tombé du ciel » n’a rien perdu de la folie qui fait son charme.

Le film terminé, les participants ont rendez-vous au Casino Municipal pour un cocktail. Biarritz fait honneur à sa réputation, le champagne coule à flots et la salle se remplit de quinquagénaires, sexagénaires et plus si affinités qui enflamment le dance-floor. Des jeunes gens sont présents aussi, comme le jury des Jeunes Européens. Un mélange des genres étonnant et qui se ressent musicalement puisque David Guetta et Bob Sinclar côtoient Ray Charles et les Gipsy Kings dans la play-list concoctée par le DJ. Vers deux heures enfin, le monde se disperse et les dernières bouteilles tombent : ça y est, la 28ème édition du FIPA vient de tirer sa révérence.

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